Par Stéphanie Robillard-Sarganis

Comme organisatrice d’un événement récurrent dans la région Lavalloise, je dois souvent aller à la rencontre de différents commerçants et entreprises afin de promouvoir mon initiative. La fin de semaine dernière, je me suis donc rendue au cœur de Laval dans le but d’y distribuer des affiches promotionnelles. Le marketing et les relations publiques ne sont pas mes grandes forces mais j’y parviens tout de même puisqu’ils sont nécessaires au développement d’une entreprise. Je m’efforce donc de passer par-dessus mes craintes en mettant mon plus grand sourire et une grande dose de confiance dans mon sac à dos et je fonce!

La plupart du temps, les gens sont très sympathiques mais il peut arriver tout de même que le courant ne passe pas dans les premiers instants de la rencontre et ça fait malheureusement parti du jeu. La barrière de la langue peut également être un enjeu lors de nouvelles rencontres. Laval est une région où les différentes cultures se mélangent et je trouve ça très inspirant. Lors de ma tournée des commerces du complexe, j’ai pu dialoguer dans ma langue première avec la grande majorité des employé.e.s même si ces derniers n’étaient pas tous issus de la francophonie. J’adore ces moments d’échanges et d’apprentissages! Sur les 22 commerces visités, seulement 2 d’entre eux n’ont pas pu répondre à mes besoins en français. Ils n’ont pas bien saisi la raison de ma visite ni le concept de l’événement. Évidemment que mes affiches n’ont pas trouvé domicile dans ces commerces! Au lieu de chialer sur ce faible pourcentage d’employés strictement anglophones, je vais saluer la grande majorité avec qui j’ai eu de fabuleuses conversations et avec qui j’ai pu conclure des partenariats intéressants.

Je me considère extrêmement chanceuse de jouir d’un bilinguisme parfait. Je suis consciente que c’est un grand privilège que plusieurs n’ont pas. Je crois sincèrement que les échanges dans le respect est la clé de l’évolution. Nul me sert de monter aux barricades lorsque je suis accueillie par un « hi » à Laval. Je peux cependant manifester mon désir de communiquer en français et de poursuivre la conversation dans ma langue tout en offrant mon aide au besoin et une attitude d’ouverture sans jugement. C’est pas mal la clé dans toutes les relations humaines. Heureusement que la majorité l’utilise, même si quelques-uns semblent toujours l’avoir perdue !

 

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