Louis-Éric Lauzon de MicroAge
Coup de cœur de la Relève en affaires
Du haut de la montagne à Mont-Tremblant, Louis-Éric Lauzon ressent le froid qui lui perce les os. Il est 2 heures du matin et le thermomètre affiche – 25 °C.
« Ma prochaine descente est pour toi, Antoine », se dit-il en s’élançant sur la longue piste.
Antoine Loranger est son meilleur ami d’enfance. « Un surdoué, un premier de classe, le meilleur espoir dans l’équipe de golf du Québec », énumère Louis-Éric Lauzon, en entrevue au MAG.
Lors d’un voyage en Floride, en décembre 2010, son ami ressent une fatigue inhabituelle. Peu de temps après son retour au Québec, un médecin lui annonce un diagnostic implacable, un mot impensable : la leucémie.
Ses parents travaillent tous les deux en médecine. Antoine a reçu les meilleurs traitements, mais le cancer a eu le dessus. Il est malheureusement décédé à 24 ans.
Fonds Antoine Loranger
Depuis cinq ans, Louis-Éric Lauzon participe au Défi-ski des 24 h de Tremblant qui a lieu en décembre. L’événement aide à soutenir la recherche pour la leucémie afin qu’un jour, tous les Antoine de ce monde puissent vaincre cette maladie. Plus de 300 000 $ a été recueilli jusqu’à maintenant.
À chaque année, le jeune homme de 28 ans organise une montagne d’activités de financement, comme un tournoi de golf et des soupers thématiques.
Tous les dons sont versés au Fonds Antoine Loranger qui est administré par la Fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. L’hôpital où a été traité Antoine fait partie des plus grands centres de thérapie cellulaire et de médecine régénératrice au monde.
Sur le plan professionnel, Louis-Éric Lauzon s’occupe du développement des affaires de MicroAge, une entreprise lavalloise de 70 employés, spécialisée en solutions informatiques. Son défi ? Propulser cette compagnie pancanadienne sur l’échiquier des affaires afin de faire croître les PME au même rythme que les technologies.
Sacrifices et engagement
Louis-Éric Lauzon reconnaît que l’engagement avec un grand E demande du temps et des sacrifices. « Il faut toujours garder en tête son objectif et, surtout, trouver les bonnes personnes afin de pousser avec toi dans la même direction. »
Aujourd’hui, il compte une douzaine de jeunes comme lui qui l’aident dans sa cause. « Avant, nous étions les meilleurs amis, mais maintenant, nous sommes devenus une famille. On a du plaisir ensemble. »
Certaines journées, avoue-t-il, sont plus difficiles que d’autres. « Il faut cogner à la porte de 50 commanditaires pour en trouver un. »
Sa détermination, son côté mobilisateur et rassembleur ont subjugué les membres du jury qui lui ont remis, en juin dernier, la première Bourse Coup de Cœur de la Relève d’affaires de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL).
Altruiste, Louis-Éric Lauzon a doublé le montant de la bourse de 500 $ reçue en remettant 1 000 $ au Fonds Antoine-Loranger.